vendredi 2 novembre 2012

Début de la saison officielle et Venezia!

Ciao!
Les parties de pré-saison sont allées plutôt mal. Même contre les équipes plus faibles, nous n’avions pas réussi à maintenir un bon rythme durant tout le match, et échappions des points stupides, qui sont souvent ceux qui coûtent un set ou le match. Le premier match officiel était à domicile, et nous l’avons gagné en 4 sets! Nous avons toutes bien joué! C’est merveilleux de pouvoir dire ça! Ça prouve que l’équipe est profonde et que chacune se complète! Et puis nous avons gagné le 2e en 5 sets, serré ou pas serré, j’avais la certitude que nous allions gagner! Ve sentiment aussi est précieux, puisqu’il permet de jouer avec une confiance accrue entre nous, et nous permet de jouer encore mieux. C’était juste tellement le fun! Et puis nous avons gagné le 3e match, de retour à domicile, en 4 sets. Encore une fois, le fait que les joueuses de notre équipe se complète nous a permis de remporté. J’ai bien joué à l’attaque, mais ailleurs plus ou moins, mais le total des actions de notre équipe était meilleur que celui de l’autre. En bref, j’aime mon équipe, et ça va bien parce qu’on gagne. Tout va toujours mieux quand la victoire est là. Ça me permet de mieux apprécier mon lundi de congé!
 À Montichiari, nous avons été l'hôte, le 13 octobre, de la Super Copa D'Italia, qui est une partie entre l'équipe gagnante de la ligue A1 et de la Coupe d'Italie A1 de l'an dernier. Notre gym était plein, soit plus de 4000 personnes. L'équipe en blanc est Villa Cortese, l'équipe de l'an dernier de Sarah Pavan, avec je joue sur l'équipe nationale. Cette saison, elle est au Brésil.

Après notre première victoire, lundi le 15 octobre, je suis allée rejoindre Claire Hanna à Venise! Elle est libéro pour l’équipe nationale depuis 4 années avec moi, et joue présentement professionnellement à Bruxelles. Puisqu’elle avait quelques jours de congé, et s’est prévue un petit voyage en Italie, deux jours à Venise, et 3 jours à Rome. Venise est à 1h30 de train de chez moi, et j’ai congé ce jour là… Je n’y ai pas pensé longtemps! Nous sommes revenus à la maison du match du dimanche à 2h du matin, et mon train était à 7h50. Disons que la nuit a été courte, mais ça a valu la peine de se lever. Ha oui, il y avait la pluie, les éclairs et le tonnerre aussi le dimanche soir. J’espérais qu’il fasse un peu plus beau. Je croyais mon désir exhaussé lorsque je me suis levée… J’avais tord, mais ça m’a permis de me lever plus facilement après 3 heures de sommeil.

J’arrive à Venise à la gare San Lucia, centre-ville. J’ai rendez-vous avec Claire et sa coéquipière Erin, une américaine, à 10h30 à la Plaza San Marco, en dessous du drapeau. Je dois prendre le vaporetto, le bateau-autobus de Venise. S’il y a une ville dans le monde où la voiture est complètement inutile, c’est bien Venise. Je rencontre tout plein de touristes sur le bateau, dont un couple de Grande-Bretagne qui encadre des tableaux à travers le monde. Ils étaient donc à Venise pour le travail. Il y avait aussi des Indiens et des Allemands, mais je n’ai pas vu d’Italien. Ils sont plus subtils (pas d’appareil photo). J’arrive à la Plaza San Marco, mais il y a 2 problèmes majeurs : il n’y a pas de drapeau et la place est inondée. Il y a des passerelles pour que les touristes (je vous assure, pas d’Italiens là), pour ne pas se mouiller les pieds. 

Je suis très patiente pour certaines choses. Mais avancer à 1 mètre par minute, alors que tu vois ta destination à 50 mètres… en plus que je n’étais pas certaine que c’était là et qu’il faudrait que je revienne sur mes pas… pas besoin d’un cours de math pour comprendre que c’est trop long pour moi. Alors j’avais décidé de porter des bottes, mais d’hiver. Avec 30 cm d’eau… en 4 secondes, mes pieds sentaient bien l’eau de Venise. Devant la basilique San Marco, et 3 poteaux qui avaient selon moi la possibilité de porter des drapeaux, Claire et Erin m’ont trouvée! C’est fou de dire que j’ai vu Claire à Winnipeg à la fin juin, et qu’on se revoit à Venise en octobre. Souriante et superbe comme d’habitude! Après les salutations, j’avais un nouveau problème à régler : mes pieds étaient très mouillés, et ça faisait squich squich quand je marchais. J’avais déjà repérer quelques magasins qui vendaient des bottes de caoutchouc. Une tendance vénitienne très courue cette journée là, je vous assure! Une fois au sec, on a visité la basilique, il était encore tôt, avant que plus de touristes arrivent. Une église est une église, toujours aussi immense et grandiose, mais avec des échafaudages de construction, ça n’a pas la même impression… Mais on pouvait aller sur le toit, et la vue de la Plaza San Marco était si spéciale. Toute inondée et un peu déserte, mais avec des lignes de personnes sur les passerelles. Peu importe la ville, une étendue d’eau rend le tout tellement plus apaisant et serein. 
Plaza San Marco, innondée. Au moment de prendre la photo, j'ai encore les pieds au sec, parce que je me trouve super intelligente d'avoir trouvé cette passerelle où il y a peu de gens (au loin on voit celle qui est blocquée), et je veux contourner la longue bâtisse à la gauche pour aller à la gauche sur la photo de la basilique. Mais il y a des constructions, et celle passerelle est sans issue! C'est à ce moment là que les pieds se sont faits mouillés.
Sur ma route avec les pieds dans l'eau de la mer Méditerranée, je pouvais faire du shopping! Il n'y avait pas beaucoup de clients... Mais les commerçants sont bien équipés!
Erin (en rouge) et Claire, sur le toit de la basilique San Marco
 Un des nombreux puis verrouillé dans la ville. 
Notez le style avec les bottes de pluie!
On a donc marché dans Venise, et bris le vaporetto pour aller jusqu’aux îles Murano et Burano. Murano est la place pour le verre travaillé. Il y a des lustres, des bijoux et plein d’autres bébelles. J’ai fait un peu mon acheteuse compulsive! Mais pas de lustres, un peu trop cher… genre 3000 $ minimum! Et Burano, est une île de pêche, où chaque maison a une couleur différente! Vraiment spécial! Et c’est fou, tous les bateaux dans les canaux, ce sont les autos des gens de là! J’avais envie d’embarquer dans un pour faire une petite sieste (pour compenser pour la courte nuit!) Il me semble que ça doit être plaisant de se faire bercer tranquillement par l’eau! J’ai résisté à la tentation et nous sommes retournées sur l’île principale pour un souper dans un pub avec des soutient-gorges partout. Ce n’est pas parce qu’on cherchait une place avec des brassières au plafond, mais juste parce qu’il pleuvait à verse et qu’on a choisi le premier resto qu’on a vu! Le serveur a voulu que Claire lui donne la sienne aussi… il la trouvait de son goût! Et le plus drôle, c’est qu’elle a vraiment considéré la lui donner! Mais puisqu’elle n’en avait pas d’autre pour les 3 autres jours en Italie… Elle a décidé de la conserver. Excellent choix, selon moi! Quoi de mieux qu'un bon souper italien (pasta) pour se raconter nos histoires! Entre autres, Claire était bénévole aux Olympiques à Londres, et elle était journaliste pour raconter les histoires et les commentaires des athlètes canadiens!
et si vous avez twitter @clahanna , la suivre est très divertissant et drôle! 

Claire qui se choisi un verre à probablement plus de 200 euros pour poser! Notez aussi les lustres au plafond... L'expression un éléphant dans un magasin de cristal peut devenir un éléphant dans un magasin de verre à Murano!
 
Murano, et une sculpture en verre bleu comme chapeau pour Erin
 
Rue de Burano, une couleur par famille
 
Je m'amuse avec l'eau et mon appareil photo, 
ce n'est pas si surprenant... :)
 
Petite "ruelle" paisible de Venise 
 
"Limousine" sur le "boulevard" de Venise
"Échangeur" du "boulevard" 
et de "l'autouroute" (mer Méditerranée) de Venise
 
"Arrêt d'autobus" de Venise
 
On prend un café sur une terrasse? 
J'en ai vu une belle presque pas inondée en venant!

 
Sur le pont Rialto. Ma conclusion de Venise... c'est vraiment une ville mouillée. Et malgré cela, j'ai adoré!
 
Le lundi d’après, en route vers Vérone au distributeur Volkswagon de l’Italie pour aller chercher notre voiture, à Ivana et moi! Mais pour cette journée je l’ai pour moi, et je reste à Vérone pour visiter! Vérone est à 50 km de Montichiari, pas vraiment loin, mais il faut quand même la journée de congé, si je veux bien en profiter. Superbe soleil, je marche en camisole, et je magasine. Youppi! Vérone est une ville protégée par l’UNESCO, et elle a encore une partie de mur de fortification, ainsi que l’Aréna, un amphithéâtre romain, où il se donne encore des spectacles, avec un son remarquable (pour utiliser l’adjectif de Wikipédia!) En 1117, il y a eu un tremblement de terre, qui a détruit une grande partie du mur et de l’aréna. Donc je magasine entre des monuments, et en me dirigeant vers le balcon de Juliette, où il y a avait beaucoup trop de monde. Je me suis ensuite perdue, un peu, mais j’ai trouvé la tombe de Juliette, que je n’ai pas visité, mais où j’ai acheté mon premier livre en italien… devinez… oui, Giulieta e Romeo! Mais je le commencerai seulement en décembre, je dois apprendre encore un peu plus de mots, parce que sinon je passerais plus de temps dans le dictionnaire que dans le livre!
 
Notre belle petite Volks blanche! Daniele, le représentant qui nous a fait faire le tour de la propriété. Là, on voit juste la bâtisse principale, avec les bureaux. Derrière, il y a un énorme garage, grand comme au moins 10 terrains de football. 
 L'Aréna de Vérone
 Une grande rue pavée, une statue, une terrasse, 
un marché et le soleil  :)

Voici le petit cours d’italien!
Pour les verbes, c’est comme en français, où il y a 3 types de verbes, qui finissent en are, ere ou ire, et il y a ceux irrégulier, où les terminaisons sont similaires, mais de l’infinitif il y a une différence quand on le conjugue.
Les conjugaisons des verbes réguliers au présent ont les terminaisons suivantes :
                        are                   ere                   ire
Je                 o                      o                      o
Tu                ai                     i                       i
Il                 a                      e                      e
Nous           amo                 amo                 amo
Vous           ate                   ete                   ite
Ils                ano                  ono                  ono

Volere et potere sont irréguliers, mais très utiles! Et les terminaisons suivent quand même les règles ci-haut.
Vouloir                   Volere
je veux                   voglio
tu veux                    vuoi
il veut                     vuole
nous voulons           vogliamo
vous voulez             volete
ils veulent               vogliono

Pouvoir                   Potere
je peux                    posso
tu peux                    puoi
il peut                     può
nous pouvons           possiamo
vous pouvez            potete
ils peuvent              possono

gl, se prononce comme « ll », donc voglio se prononce comme vo-llio.
u, se prononce toujours « ou ».
Il faut prononcer toutes les lettres, oi se prononce « o-ï » (un peu comme quand on se fait mal, et qu’on dit « hai », le i est comme ouvert et n’est pas prononcer i tout court).
Donc vuoi se prononce comme « vou-o-ï ».
Lorsqu’il y a double consonne, il faut vraiment accentuer, et presque qu’exagérer.
Donc posso se prononce « possso ».
Et lorsqu’il y a un accent, et bien il faut accentuer beaucoup! Avec la professeure, lorsqu’il y a un accent, elle me fait un mouvement avec les mains vers le haut, comme si le son devenait plus court, mais plus intense, può devient « pou-O »

Le mur de l'amour, juste à côté du balcon de Juliette
Ciao!


vendredi 12 octobre 2012

Buon Giorno Italia!

Ma nouvelle famille italienne! 
Avec moi à la gauche, puis Lorenza, Flavia, Rossella (Ross), 
Sylvia, Michela et Melissa


Boun giorno Italia!
Pour la saison 2012-2013, je joue pour l’équipe Systema de la ville de Montichiari en Italie, dans la ligue A2.
Le site de la ligue est
Le site de l’équipe est

En haut, Lorenza, Marie-Pier, Sara Menghi, Flavia, Melissa, Sylvia, Michela, puis en bas,
Michela, Serena, Sara, Gorgia, Ross
Remarquez que je suis la seule 
avec un prénom ne finissant pas par "a"

Mon vol est le vendredi 7 septembre à 23h de Montréal. Fidèle à mon habitude, j’ai bien dormi la grande partie du vol direct Montréal-Venise (merci à mon club!). Mais ce sommeil-là, il n’est pas vraiment réparateur, puisque je me réveille toujours avec l’impression d’avoir le cou à 90o. Mais ça a le grand avantage de faire passer le vol plus vite. Samuele, le président de mon club m’attendait, avec son sourire et un peu d’anglais (yééé). En route pour Montichiari, environ 1h30.

Il y a un tournoi de préparation à domicile, donc le soir même, je suis en uniforme! J’ai seulement joué quelques points à la fin de la partie. C’était bien, puisque ça m’a permis de me dégourdir et de briser la glace avec l’équipe. Pour ceux que ça peut intéresser, il n’y a rien de mieux pour se remettre d’un long voyage qu’un peu d’exercice. Ce n’est que mon opinion, mais j’ai vraiment l’impression que le sang se remet à circuler normalement dans les muscles et qu’ils se détendent.

Le lendemain il y a le dernier match du tournoi, et j’ai joué presque 3 sets. Ça s’est relativement bien passé, étant donné la fatigue générale de la nuit sautée et du décalage horaire. La semaine d’entraînement a été très difficile, et j’ai même eu des sautes d’humeur… ouf. Mais toutes les filles sont vraiment gentilles, et les entraîneurs sont vraiment compétents, compréhensifs et plaisants à travailler avec. Il y a aussi deux thérapeutes, deux Marco! Et le team manager, Graziano est super aussi. 
Je vous présente ma coloc, Ivana. Nous sommes devant notre appartement,à l'étage, à la droite de ma tête.
Nous sommes 10 filles à vivre dans cette résidence, à deux par appartement. C’est plaisant d’avoir l’équipe proche comme cela!
 La vue de ma chambre
 J'ai peut-être mis trop de savon...
Je me suis même questionné de la façon dont je devrais ramasser la mousse si elle débordait


Ivana est l’autre étrangère de l’équipe, ma coloc. Elle est Serbe, mais a étudié aux États-Unis. Donc on parle en anglais dans l’appart. Parce que oui, tout le monde parle italien. Quelques personnes parlent anglais, mais la plupart du staff et des filles ne comprennent que quelques mots. Mais le pire, c’est le coach! Les seuls mots anglais qu’il dit c’est « Oh my God », super dramatique. Et les fois où il dit un mot anglais, je crois que c’est un mot italien que je ne comprends pas! Mais sérieusement, même les premiers jours, je n’en revenais pas à quel point je réussissais à comprendre le sens des phrases. Tellement de mots similaires au français. Sans parler des structures de phrases et des conjugaisons qui sont aussi si similaires. Mais en plus, c’est plus facile parce qu’en général les mots féminins finissent en « a », masculins en « o », et pluriels respectivement en « e » et en « i ». La raggazza, le raggazze, il raggazzo, i raggazzi. La fille, les filles, le garçon, les garçons. Et pour dire allons-y les filles, c’est andiamo raggazze! Et pour dire blonde et chum aussi, c’est le même mot. 
 Leçon d'italien dans le bus
Sujet              Andare                    Aller
io                    vado                        vais
tu                     vai                           vas
lui, lei               va                            va
noi                 andiamo                  allons
voi                   andate                     allez
loro                  vanno                      vont

Mais dans l’usage courant et même dans l’écriture, ils n’utilisent pas le sujet, puisque c’est évident en raison de la conjugaison différente pour chacun des sujets.

Montichiari est une petite ville d’environ 23 000 habitants dans le nord de l’Italie, à 50 km de Vérone, entre Milan et Venise. Monte est mont, monti, monts; chiaro est clair, et vous avez compris j’en suis certaine, chiari est clairs. Donc j’habite à Monts-Clairs. Décidemment, j’ai un faible pour les montagnes. Après Montréal, Val-de-Travers, puis Montichiari. (ok, il y a Winnipeg qui devrait entré là-dedans…) Le centre-ville (centro) de Montichiari est tout petit, mais très chaleureux, avec une grande rue pavée avec une église, puis un château tout neuf, fini de construire en 1904. Les filles m’ont amenée la première soirée pour manger un gelato. Miam. 

 Sortie la première soirée pour un gelato! Ça commence bien!
Les deux garçons sont les chums de Flavia et Ross, 
Alesso et Luca 
 
Vue de Montichiari par une fenêtre du château
 
Petite ruelle... sans issue, mais cute!


La première fin de semaine a été libre au complet, je crois en partie à cause de Ivana et moi, qui étions très fatiguées. Toutes les filles en ont profité pour retourner chez elles. Donc Ivi et moi étions seules, avec la voiture Clio. Personnellement, je préfère l’appeler Piece-of-shit, mais enfin, ces deux mots sont devenus synonymes pour nous. Pour la déverrouiller, il faut appuyer sur la manette, mais d’une certaine façon et dans un angle précis (que j’ai trouvé et confirmer 3 semaines plus tard). Donc pour barrer et débarrer la voiture, il faut prévoir 5 minutes. Ensuite, la marche arrière, se met en soulevant le truc en plastique autour du levier de vitesse. Merci aux deux gars qui nous ont aidées. Je crois qu’ils n’étaient pas certains si c’était sécuritaire que nous partions seules Ivana et moi. Je crois qu’ils doutaient de mes talents de conductrice. Ces derniers, bien que suffisants, n’ont pas empêché la voiture de s’arrêter au milieu d’une rue principale (mais peu passante) parce qu’il n’y avait plus d’essence. On a poussé la voiture sur le côté, pas trop loin, puis on a cherché une station d’essence. Mais les stations sont fermées toute la fin de semaine! C’est nous, les stations d’essences sont la ressource numéro 1 en cas d’urgence… gaz, chemin, toilette! Ici, fermées 2 jours sur 7! Mais c’est libre service. Et là, je dois avouer que je n’ai pas été très brillante, mais je mets cela sur la faute de la première semaine en pays étranger et langue étrangère… Nous n’avions pas de contenant, de bidon pour mettre l’essence. Le thérapeute est arrivé avec deux bouteilles de 2 litres d’eau. J’aurais dû penser à ça. Enfin, il nous a montré que la voiture fonctionnait à deux types d’essence, soit l’essence normale, dérivée du pétrole, et le GPL, qui est un mélange de propane et de butane. On peut choisir le mode que l’on veut que la voiture utilise. Et les indicateurs du niveau des deux carburants sont brisés. J’ai mentionné que c’est une vieille voiture? 
 
 Ivana qui pousse la voiture! Le plus drôle, c’est qu’on a pris cette photo, avant de tomber en panne 
(quand on ne savait pas comment mettre la marche arrière)

La clio mauve, c'est notre sweet ride! La dame doit mettre le GPL dans la voiture. Pas de libre service pour ce mode de propulsion. Marco, notre salvateur! Aussi, il est possible de laver sa voiture avec le "récent" modèle de brosse orange à l'arrière.

Le lendemain, remises de nos péripéties avec la voiture, on tente notre chance encore et on décide de se rendre à Sirmione, une ville sur la presqu’île du Lago di Guarda. C’est vraiment une petite ville charmante, mais bondée de touristes et de restaurants qui vendent de la crème glacée italienne, oui, je parle ici de gelati(pluriel)! Je suis assez influençable quand on parle de consommation, mais c’était tout qu’un défi de ne pas avoir un cornet à la main. Tout le monde, vraiment, avait un gelato! Je me suis sacrifiée pour mieux me fondre dans la masse et m’imprégner de la culture!

 Restaurant à Sirmione, une presqu'île du Lago di Garda
 Allo! Je suis parmi les touristes. 
Remarquez la gelateria à gauche...
 Sur le bord du lac
 Plus jamais de questionnement au niveau 
des quantités pour le spaghat!
 Le château de Sirmione avec les Soeurs 
qui profitent aussi de la vue

La semaine d’entraînement s’est bien passée, et l’équipe a organisé plusieurs parties amicales, pour mieux se préparer pour la saison. Aussi, nous avons déjà joué nos parties de la Coupe d’Italie, Copa d’Italia. Le premier match, je n’ai pas pu jouer en raison de mon transfert qui devait être approuvé par moi, mon équipe, la fédération de volley canadienne, italienne et internationale. C’est celle internationale qui n’avait pas donné son accord pour tous les joueurs provenant des Amériques de jouer avant le 15 octobre. Et bien j’imagine qu’ils ont plusieurs, plusieurs demandes, puisque la semaine suivante je pouvais jouer! Yééé! Mais nous avions perdu le premier match en 3 sets, et nous devions gagner en 3 sets aussi le match retour (à domicile) puis gagner le « golden set », pour gagner la série. Nous avons perdu en 4 sets. Notre jeu était plutôt décousu, et manquait de conviction par moment. Malgré la défaite, je dirais que notre équipe est bonne, avec plusieurs bonnes joueuses. Je commence à avoir une idée du niveau de la ligue, et je crois sincèrement qu’on peut avoir beaucoup de succès. Il faut juste améliorer notre défensive et stabiliser notre offense en transition.


 Conférence de presse pour annoncer notre principal commanditaire, Systema, d'où le nom de notre équipe
 On est complètement melanzana!
Melanzane alla Parmigiana... 
Au niveau des valeurs nutritives, je ne veux même pas savoir...
 Marciello qui nous fait son risotto! Ça c'est une poêle! Les 4 ronds de gaz sont allumés.

 Souper à l'ouverture du club Theatro, à Desenzano, une autre belle ville sur le bord du Lago di Guarda
 Tour de Lotto, notre commanditaire pour les vêtements de sport. Là, ils conçoivent les modèles de souliers pour 2014.
 Je suis avec Guido Caccamo, mon agent qui m'a trouvé cette merveilleuse équipe pour laquelle jouer cette saison. Avec Ivana, nous sommes allés souper après notre première victoire au premier match de la ligue. De belles choses à fêter, et ce n'est que le début de mon aventure ici, en Italie!

samedi 22 septembre 2012

L'été 2012, famille et amis en 1er

Bonjour!
Avant de vous parler de mes premières semaines en Italie, voici les 5 derniers mois résumés.

La saison professionnelle a pris fin le 1er avril l’an dernier. J’ai ensuite eu 1 semaine de congé avant le court mais important camp d’entraînement avant le tournoi de qualification pour les Olympiques de Londres. Je n’ai pas fait partie de l’équipe qui s’est rendue à cette qualification. Et l’équipe ne s’est pas qualifiée pour les Jeux. J’ai donc eu 4 autres semaines de congé à Québec et à Montréal. J’ai beaucoup apprécié le temps pour voir ma famille et mes amis. Je pouvais enfin prendre le temps de faire des trucs à la maison, relaxe! J’ai aussi passé par une petite crise de remise en question à propos du volley-ball. À 26 ans, diplôme inutilisé, famille et amis toujours loin, couronné d’un échec (ne pas avoir voyagé avec l’équipe, et elle ne s’est pas qualifiée), ça fait réfléchir…

Mais je me suis quand même présentée à la sélection de l’équipe nationale canadienne pour l’été 2012. Puisque les Jeux étaient cet été, l’équipe se prépare déjà pour les prochains, soit Rio de Janeiro au Brésil en 2016. Nous sommes donc à l’année 0, la 4e étant l’année olympique. Disons que c’est du long terme. Mais il est important de solidifier l’équipe dès le début. Il y a plusieurs vétérantes qui ont pris leur retraite. Donc plusieurs nouveaux visages, et l’équipe s’est entraînée pendant 4 semaines à 32 athlètes, après une sélection à 54 athlètes. Ça fait beaucoup de joueuses! Je trouve ça tellement beau à chaque fois, tout ce monde qui se rassemble pour vivre leur passion à un plus haut niveau et avec un désir de s’améliorer et de se pousser plus loin.

 Les 4 Québécoises sur l'équipe nationale 2012, à côté de moi, Marie-Sophie Nadeau, Janie Guimond puis Vicky Savard
 On fait du n'importe quoi souvent avec Vicky! J'aime ça.
Mariage de Tiffany et de Gavin Little. 
Tellement réussi et plaisant! Merci!
Deux magnifiques demoiselles d'honneur, Britney Page 
et Julie Young (Joueuses de volley aussi!)
J'ai joué avec Tiff et Julie sur l'équipe juvénile nationale, à 15 ans.
 Fête de Canada avec Janie!

Après 4 semaines, les joueuses ont été choisies pour participer au seul tournoi de l’été, la Coupe Panaméricaine (au Mexique à Juarez). Yéééé pour moi! Mais plusieurs ont été déçues, comme moi à (beaucoup) d’autres occasions. Mais il faut comprendre que ce n’est pas le hasard qui fait pencher la décision, c’est la façon dont chacune s’est préparer, a pratiqué, a joué.
Tu crées ta propre occasion.

Au tournoi, nous avons terminé 7e, derrière Puerto Rico. Cela ne nous qualifie donc pas pour le Grand Prix, un tournoi qui regroupe toutes les zones, et pas seulement l’Amérique. C’est décevant, et ça laisse un goût amer, un sentiment différent de non-accomplissement. Nous avons joué super bien quelques parties, mais plutôt mal certaines autres. La constante est clef dans ce genre de tournoi, à 9 parties en 10 jours. Aux Olympiques, il y a beaucoup de discipline qui ne sont qu’un instant. Quelle pression sur l’athlète de faire sa meilleure performance à ce moment précis. Il y a tellement de choses qui peuvent influencer ce moment, importantes ou bien juste anodines. Au volley-ball, comme la majorité des sports d’équipe, ce sont des tournois. Toutes les parties sont importantes puisqu’elles te positionnent dans le groupe, peut-être te donnant éventuellement un adversaire moins fort. Donc au tournoi, nous avons gagné en ronde préliminaire contre Cuba. C’était gros! Elles étaient premières de notre groupe, mais à cause de leur défaite contre nous, elles ont fini 2e. Vraiment un match magique, ou je me sentais sur le terrain comme si toute ma vie avait été faite pour ce moment. Mais après, nous avons gagné difficilement contre le Costa Rica. Bref, nous devons trouver une façon de jouer et savoir la conserver.

 Séance photo avant le match? 
Pourquoi pas... mais vite, ça fait pas trop sérieux... :)
Hymne nationale, toujours aussi émouvant
 Les fusils, et l'attitude qui va avec!
Yaaaa! Mon premier match de ce tournoi, contre les Dominicaines, qui ont leurs joueuses qui participeront aux Olympiques moins de 3 semaines après.

 On a quand même pris le temps d'aller à un marché mexicain où il y avait plein de trucs à vendre... Diane Scott et moi avons eu un faible pour ces masques... :)
 Et on a toutes acheté une paire de lunette à 4$, 
mais ça nous a pris au moins 20 minutes d'essayage! 
Et ce n'est pas celle-là que j'ai choisie!

Après ce tournoi, Janie (qui était aussi au tournoi!) et moi sommes allées… À Las Vegas! Pour expliquer comment ce voyage s’est passé, je dirais que notre plus longue nuit a été de 5 heures! Nous avons aussi été voir Céline Dion, où j’ai pleuré presque tout le long, et ne me demandez pas pourquoi. Je crois que c’est son interprétation qui est juste vraiment émouvante. Aussi, la dernière soirée, où la fatigue était à son plus haut, nous avons été voir O, le Cirque du Soleil. J’ai honte. J’ai honte parce que j’étais tellement fatiguée que je cognais des clous pendant le spectacle. Ma réaction physiologique n’a aucun lien avec le spectacle, qui était très beau et majestueux. Mais juste au fait que, une fois assise, mon corps s’est dit qu’il avait un peu envie de fermer les yeux quelques secondes de temps en temps! 

 
Il y a vraiment de beaux endroits, 
mais le Casino-Hôtel que j'ai préféré est le Encore!

De retour à Québec, je reçois une superbe bonne nouvelle! Une équipe en Italie dans la 2e division voudrait que je joue pour elle. Réfléchir? Pas vraiment. Oui je veux! C’est un bon niveau, un club motivé, des bonnes conditions de vie. Le temps que mon visa de travail arrive, je suis restée au Québec jusqu’au 7 septembre. Wow! Alors que j’avais vraiment apprécié les 4 semaines en avril-mai, c’est 6 semaines ont été vraiment longues. J’ai encore une fois adoré passé du temps avec ma famille et amis, mais c’est parce que le monde travaille la semaine! J’ai quand même été à Baie-Comeau pour quelques jours, pour voir mon grand-papa, et mes tantes. Je n’y étais pas allée depuis 5 ans. C’est bon de sentir le Fleuve. J’ai aussi vu Steeve et Marie-Michelle, et leur nouvelle arrivée Juliette! J’ai aussi été présente pur la fête d’Annick et Val, encore aujourd’hui nommée mes colocs malgré les quelques deux milles kilomètres nous séparant! Annick et moi avons fait Saute-Mouton, qui part du Vieux-Port de Montréal pour aller sur les rapides du canal Lachine. C’était vraiment le fun et ont étaient bien détrempées, mais pas assez long comme expérience pour le prix des billets. J’ai aussi fait du tourisme sur le Mont-Royal avec Alex Lojen. J’ai habité 7 ans à Montréal, et je n’y étais jamais allée. Sans oublier la journée pluvieuse au Village des sports à Valcartier. J’ai vraiment aimé! Il n’y a pas d’âge pour s’amuser dans l’eau! La piscine à vague, toujours aussi plaisante, et dangereuse pour y perdre tout son bikini! Après la première vague, Kio, Syndie et moi avons dû resserrer nos maillots. Marc était bien correct lui! Alors que j’avais fait mes adieux quelques fois déjà, mon visa n’était toujours pas prêt, j’ai donc pu être là pour la fête d’Olivier, et visiter la nouvelle maison de Simon! Et j’ai aussi pu être présente pour le 50e anniversaire de mariage de mon oncle Fernand et de ma tante Ginette. C’était vraiment une belle soirée, et j’adore voir mes petits cousins! Et il a aussi mon cousin David et Isabelle qui ont eu leur petit bébé Charles! Vous êtes juste trop mignons tous les trois!

Finalement, le 7 septembre, départ pour l’Italie. Vol direct Montréal-Venise. Je pars rendue à la leçon 10 de mon livre usagé imprimé en 1970 intitulé L’Italien en 90 leçons et en 90 jours, et avec un goût de la nouveauté et de défis, autant pour la langue, pour la culture, et bien sûr pour le volley, puisque bien que ce soit en 2e division, le volley-ball en Italie est fort.

 Tout le groupe pour la fête d'Annick et Val, en partant de la gauche, Val, Annick, Sandrine, Andréa, Jean-Simon, Michel, moi, Catherine (en bleu), Julie et Émilie.
 Les deux soeurs, Audrey et Annick!
 Mes amies que j'adore!
 Mes tantes que je ne vois pas assez souvent, Renée et Denise
 Marie-Michelle, Steeve et Juliette à 1 mois. Des moments précieux
 Le fleuve sent si bon! 
 Mes parents et Lucette et Grégoire Dostie qui nous ont reçus à souper (sans oublier un oiseau suicidaire qui a foncé dans une vitre du carpote. Et ça leur arrive à chaque semaine!)
 Ma maman, moi et Lucette
 Ma grand-mère de 96 ans en chaise roulante nous a demandé si on pensait qu'elle pouvait aller cueillir des bleuets. Sans réponse pouvant la satisfaire, après un moment de silence, elle en est venue elle-même à la conclusion: "Pour moi j'aurais pas le pied assez solide", à laquelle nous avons acquiescé. On lui a donc amené des branches avec des bleuets! 
50e anniversaire de mariage de Fernand et Ginette Paradis, 
avec leurs enfants, Natasha, André et Alain
 Bébé Charles à moins d'une semaine et sa maman Isabelle
 Montréal c'est très beau, surtout du Mont-Royal!
À gauche, Baie-Comeau, à droite, Québec, 
l'autre côté du Fleuve, Rivière-du-Loup!
Bien que je raconte mes voyages ailleurs, 
le Québec, c'est vraiment beau.